Transport
Transport routier
Infrastructures routières
Les routes de montagne sont relativement en bon état mais par nature sinueuses. La conduite locale peut être dangereuse. Des piétons, des cyclistes et des animaux sont fréquemment présents le long des routes, y compris sur les voies considérées comme rapides. Dans l’ensemble, le code de la route est peu ou mal respecté et la police se montre peu diligente. Une extrême prudence est de rigueur.
Code de la route
Les vitesses maximales autorisées sont de 110 km/h pour les autoroutes, 90 km/h pour les routes interurbaines principales, 80 km/h pour les routes secondaires et locales et 40 km/h en ville et dans les zones résidentielles.
De jour, l’allumage des feux de croisement est obligatoire en dehors des agglomérations.
La conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants est fortement pénalisée.
Permis de conduire
Le permis français est suffisant et reconnu pour les voyageurs circulant en Albanie.
Le permis de conduire peut faire l’objet d’un retrait immédiat, pour une période de 1 à 12 mois, et le retrait assorti d’une amende de 2 500 (environ 20 €) à 20 000 leks (environ 162 €) dans les 5 cas suivants :
- dépassement de la vitesse autorisée de plus de 20 km/h,
- alcoolémie au-delà de 0,5 mg d’alcool dans le sang,
- non-respect d’un feu rouge,
- outrage à agent de police,
- délit de fuite après un accident.
Pour un ressortissant étranger, les autorités locales prononcent une décision sous 48 heures et la communiquent à la police pour exécution. Le permis est restitué à l’issue de la période de retrait, en mains propres ou par voie postale, via le ministère des Affaires étrangères albanais dans le cas où le contrevenant étranger a déjà quitté le territoire.
Politique pénale stricte à l’égard des conducteurs impliqués dans des accidents ayant entraîné des blessés ou des décès
Tout accident grave de la circulation avec blessés ou décès d’un tiers constitue une infraction aux termes des articles 290 et 291 du code pénal. Il entraîne systématiquement une garde à vue de 48 heures pour le conducteur et son déferrement devant un juge, qui décide de la remise en liberté ou du maintien en détention, ce qui porte le délai de rétention à 72 heures maximum.
Il convient pour le mis en cause de s’attacher les services d’un avocat spécialisé dès le début de la mesure de garde à vue.
En cas d’infraction, l’article 290 énonce que :
- le non-respect des règles de circulation entraînant des blessures légères est puni d’une amende et/ou d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 1 an d’enfermement ;
- le non-respect des règles de circulation entraînant des blessures graves est puni d’1 à 5 ans de prison ;
- le non-respect des règles de circulation causant un décès est puni de 2 à 10 ans de prison ;
- le non-respect des règles de circulation entraînant des blessures graves et causant des décès (plusieurs victimes) est puni de 5 à 20 ans de prison.
En cas de conduite en état d’ivresse, l’article 291 énonce que :
- la conduite en état d’ivresse (au-delà de 0,5 mg d’alcool dans le sang) ou sous l’empire de stupéfiants est sanctionnée d’une peine allant jusqu’à 3 ans de prison.
Assurance
En cas de déplacements avec son véhicule personnel, il convient d’apporter la preuve d’une assurance internationale couvrant l’Albanie.
Transport maritime
Le trafic maritime dessert uniquement les ports italiens (Bari, Brindisi, Trieste et Ancône) et grecs (dont Corfou), sauf croisières organisées. Aucune liaison maritime n’existe avec la Slovénie, la Croatie et le Monténégro.
Transport aérien
Quelques compagnies assurent une liaison directe entre la France et l’Albanie depuis Paris, Bâle-Mulhouse, Lyon et Nice.
Législation locale
Risques encourus pour infraction de nature sexuelle, prostitution
La législation albanaise prévoit de lourdes sanctions à l’encontre des auteurs de viols, d’attentats à la pudeur, d’actes de débauche et de dépravation. Les peines sont aggravées si la victime est mineure.
Risques encourus pour trafic et consommation de stupéfiants
Le commerce et la consommation de drogue (y compris de cannabis, dont celui désigné communément sous l’appellation CBD) sont sanctionnés par des peines allant de 5 à 15 ans d’emprisonnement.
Espèces menacées
Plusieurs oiseaux (pélican frisé dans le parc de Divjaka-Karavasta), rapaces (aigle royal, vautour percnoptère, etc.) et mammifères de montagne font partie des espèces protégées et sont en danger d’extinction en Albanie, voire inscrits sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La seule action autorisée est de les observer à distance, en respectant leur habitat.
Les rapaces et les ours sont toujours braconnés afin d’être revendus et parfois exhibés sur les plages (oursons dont la mère a été tuée) ou enfermés dans des cages, voire tués et empaillés, dans certains bars ou restaurants.
Afin de lutter contre ces pratiques, il convient de ne pas donner d’argent aux personnes qui détiennent ces animaux et de rapporter les faits aux autorités albanaises, à l’Inspection de l’environnement et aux ONG actives dans le domaine de la protection des espèces :
Us et coutumes
Les contacts avec la population doivent être respectueux des traditions propres à la société albanaise, généralement caractérisée par son hospitalité. Les voyageurs doivent veiller à adopter une tenue et une attitude correctes, notamment à l’occasion de la fréquentation des lieux de culte.
Il convient de faire preuve de respect envers les jeunes femmes : leurs familles restent très attentives à leurs fréquentations.
Divers
Extorsion
Des tentatives d’extorsion de voyageurs ont été signalées dans des discothèques et bars de nuit : des jeunes femmes proposent aux étrangers de prendre des « selfies » et utilisent ensuite ces photos afin d’obtenir de l’argent, en menaçant de les diffuser sur les réseaux sociaux.
Cartes de paiement
S’il est accepté, l’usage de la carte de paiement peut être soumis à des frais élevés. Il est en revanche facile de trouver des petits bureaux de change où convertir des devises en espèces. Il existe deux bureaux de change sans frais rue Kavajës à Tirana, à proximité de l’ambassade de France. Il est conseillé de vérifier la présence du panneau « pa komision » (sans commission) figurant en devanture.
A Tirana et dans les villes principales et touristiques, des guichets automatiques proposent des retraits en euros. Les frais sont variables selon les établissements bancaires.
Hébergement
Dans les hôtels, il est toujours préférable de réserver, même par téléphone, et de se faire clairement confirmer le tarif avant de prendre possession de la chambre. Il n’est pas rare que la tarification des hôtels (comme des musées) diffère pour les étrangers du tarif pratiqué pour les Albanais.
La plupart des hôtels peuvent (et préfèrent) être payés en euros.